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La Pagode lao de Montpellier ouvre ses portes au public

  • vatxiengthonglao
  • 29 févr. 2020
  • 3 min de lecture

Journées du Patrimoine les 18 et 19 septembre

La Pagode lao de Montpellier ouvre ses portes au public


La pagode at Xieng-Thong de Montpellier prend de l'ampleur.  Quatre ans après avoir inauguré la sala, grande salle à vocation religieuse et festive, et le kouti, logement du vénérable ou bonze, elle se dote désormais de son temple (vihan) dont la conception s'ordonne entièrement autour de l'emplacement de la pierre mère de 500 kg en granit qui sera implantée et scellée au cœur de l'édifice le jour de la cérémonie inaugurale, avant d'être couverte de feuilles d'or.  “L'axe au centre duquel se trouve la pierre mère symbolise la voie du Bouddha qui est la voie du juste milieu, souligne l'architecte Jean-Christophe Marchal. Il détermine une parfaite symétrie entre partie gauche et partie droite, entre partie chaude  et partie froide, et tous les composants du bâtiment s'intègrent dans cette symétrie. " La construction, basée sur la morphologie du temple de la pagode Vat Xieng Thong existante au Laos,  suit fidèlement  les principes de la haute qualité environnementale (HOE). Il a fallu l'adapter aux contraintes spécifiques de la France. Jean-Christophe Marchal  indique: “ Une recherche graphique importante a été nécessaire afin de respecter les proportions et le design du temple modèle laotien, alors que l'enveloppe du temple de Montpellier est différente pour faire face aux contraintes thermiques et acoustiques. Par exemple, des panneaux en fibre de bois assurent l'isolation thermique. Notre équipe a donc dû concevoir un nouvel ensemble de courbes figurant l'harmonie géométrique, puis donner les indications au bureau d'études afin qu'il valide les calculs." 60 m3 de bois brut pour réaliser le chantier.


Quant aux matériaux, la priorité va aux produits naturels, en particulier au bois qui, « des racines aux feuilles, symbolise l'union entre la terre et le ciel. » Le chantier a nécessité 60 m3 de grumes de thuyas et de cèdres originaires de Normandie et la quantité de bois entrant dans la construction atteint 29 m3. À l'intérieur du temple d'une surface de 70 m2 utiles, six piliers ronds en cèdre, hauts de 7,5 m et d'un diamètre de 45 cm, matérialisent l'allée centrale. Deux autres, de 3,9 m de haut seulement, complètent les structures verticales intérieures. Pour réaliser l'auvent et le mur d'enceinte, 24 poteaux carrés (section de 36 X 36 mm et hauteur de 2,7 à 5,3 m) en thuya auront été nécessaires. La spectaculaire toiture se compose de plusieurs bandeaux en mélèze cintrés pour lesquels “ les courbes ont été calculées par rapport au centre du temple, afin d'obtenir une symétrie parfaite ", précise Jean-Christophe Marchal. L'ossature principale de la charpente est constituée de fermes et de structures en bois reposant sur les poteaux et murs d'enveloppe. Des pannes, chevrons et carrelets supportent les tuiles plates à tenon en terre cuite. Denis Glemin, le conducteur de travaux des Ateliers Férignac à qui est revenu le lot structures bois, précise, quant aux procédés utilisés : “ Au niveau de la charpente, nous avons eu recours à la technique de l'embrèvement en gorge (ergot) pour l'assemblage des arbalétriers. Celui des chevrons est de type tenon/mortaise et queue d'aronde, comme l'assemblage des résilles en thuya au plafond intérieur du bâtiment.” Toujours pour la toiture, sur les deux murs en façade et à l'arrière du bâtiment, des rives maçonnées (cordons en mortier) assurent la jonction entre les tuiles plates et les bandeaux cintrés.Jean-Christophe Marchal insiste sur la qualité de l'exécution par les Ateliers Férignac : “ Ce travail de maçonnerie nécessairement en courbe et fait à la main a été remarquable ", insiste-t-il. Après l'achèvement des travaux de structure en mai dernier, l'Association Lao du Languedoc-Roussillon, maître d'ouvrage, prévoit de faire monter des panneaux de teck sculpté de 7 cm d'épaisseur comme parement des murs extérieurs. Pour l'habillage intérieur, elle envisage d'utiliser du bois de rose (maïdou) caractérisé par sa très forte densité et sa couleur marron foncé. Parmi les nombreuses décorations, cinq têtes de naja (dragon ou serpent) ornent déjà le toit. D'autres seront installées le jour de la cérémonie d'inauguration, ainsi que plusieurs objets reflétant la philosophie bouddhiste. Jean-Christophe Marchal explique: « Alors que la pierre mère, centrale, symbolise la terre, un os d'homme éveillé - un bouddha - sera placé dans une toute petite chapelle en haut du temple. Il est la marque du nirvana. » Un état de détachement dans la sérénité et sans aucune souffrance.Yves TOPOL


FICHE TECHNIQUE

Maître d'ouvrage: Association Lao du Languedoc Roussillon

Maîtrise d'œuvre: Jean-Christophe Marchal (Pérols) et Christian Laune (Alès),

Architectes Bureau d'études techniques: Gaujard Technologie (Avignon)

Bureau de contrôle: Socotec

Travaux, lot structures bois: Ateliers Férignac à Hautefort (Dordogne) Chantier de juin 2009 à mai 2010


Les visiteurs ont ainsi pu visiter le temple de style purement laotien, qui reflète dans son architecture le mode de pensée bouddhiste. Le bois y joue un rôle fondamental, aussi bien au plan symbolique qu'au niveau du système constructif



 
 
 

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